Albert Haldemann, Promotion 1984, Ph. D. Lauréat 2013 du prix des anciens élèves
« Il est dans la nature humaine de vouloir gravir les montagnes, non pas parce qu’elles se trouvent là, mais tout simplement pour explorer, repousser les limites et apprendre de nouvelles choses. L’espace est notre nouvelle montagne. Tout ce que nous apprenons à son sujet nous enseigne des choses sur ce que nous sommes et sur la place que nous occupons dans l’univers. Si je peux y contribuer, je pense que cela en vaut la peine. »
Le curriculum vitae d’Albert Haldemann est littéralement extraterrestre. Responsable de la charge utile et de l’assemblage à l’Agence spatiale européenne (ESA), M. Haldemann a débuté sa carrière au sein de l’équipe scientifique du projet Mars Pathfinder de la NASA et a participé à trois missions d’atterrissage sur Mars couronnées de succès, toutes pour le compte la NASA. À l’heure actuelle, il supervise l’intégration et les essais du satellite ExoMars de l’ESA en vue de son lancement sur la planète rouge en 2016 à bord d’une fusée russe.
« Ma fascination pour l’espace a commencé dès l’adolescence », reconnait le diplômé de la promotion 1984 de TFS. « J’ai lu beaucoup de science-fiction pendant mes années d’école secondaire à TFS. »
Étant toujours au comble du bonheur lorsqu’il construit quelque chose, Albert Haldemann a choisi d’étudier la physique à l’Université de Neuchâtel en Suisse, parce que « je voulais faire aboutir la notion de transport espace-temps », mais il s’est vite rendu compte qu’il était plus doué pour le travail expérimental. Après avoir décroché un doctorat en planétologie au California Institute of Technology, il a obtenu une bourse de recherche postdoctorale à la NASA, un mois seulement avant l’atterrissage de Mars Pathfinder en 1997. Lorsque les premières transmissions de données ont commencé, Albert et ses collègues ont été désignés pour les recevoir. « J’étais tout fou et j’effectuais des allers-retours en courant pour comparer les données reçues avec nos prévisions inscrites sur un tableau dans le couloir », rappelle-t-il en riant.
Le rôle de M. Haldemann est encore plus opérationnel aujourd’hui. Responsable à l’ESA de l’interface entre les instruments et le vaisseau spatial, il s’assure que les différents composants des éléments d’ExoMars fonctionnent bien ensemble et répondent aux objectifs de l’ambitieux programme d’exploration de Mars de l’agence spatiale.
« Le travail que j’ai fait à la NASA a constitué le volet “M. Spock” de ma carrière », déclare ce fanatique de science-fiction. « Désormais, mon rôle est plutôt celui de Scotty. »
Ce qui ne signifie aucunement qu’Albert Haldemann a fini d’explorer. « J’ai l’intention d’être encore en vie quand le premier être humain posera le pied sur Mars ! »
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