« J’avais le sentiment de m’être préparée toute ma vie pour ce moment-là », déclare l’ancienne élève de TFS, désormais photographe et documentariste indépendante, plusieurs fois primée. « C’était fou, mais c’était la guerre de ma génération et l’histoire méritait d’être racontée. »
Sur les lignes de front, Rita Leistner s’est mise à photographier le coût de la guerre. C’est une mission qui a défini toute sa carrière, couvrant les événements des pays déchirés par la guerre, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par le Liban et Israël. Ses photos ont été largement exposées et publiées dans les magazines
Time, Newsweek,
Vanity Fair,
The Walrus et
Rolling Stone, entre autres. De plus, elle a remporté trois prix nationaux, ainsi qu’une nomination pour un prix Courage of Journalism de l’International Women’s Media Foundation. Rita Leistner est coauteure de nombreux ouvrages, dont
Unembedded : Four Independent Photojournalists on the War in Iraq (2005) et
Memory of Fire (2013). En 2014 est paru son premier livre,
Looking for Marshall McLuhan in Afghanistan, ainsi qu’est sorti son premier film documentaire, un court métrage de 13 minutes tourné en Israël et intitulé
MIKLAT : The Bomb Shelter Project.
La carrière de Mme Leistner est enracinée à TFS, où elle a développé un profond amour des langues. Puis, après une licence et une maîtrise en littérature française et anglaise comparée à l’Université de Toronto, elle devient photographe indépendante au Cambodge et étudie à New York au Centre international de la photographie. « Je ne suis certainement pas une photojournaliste traditionnelle », souligne-t-elle. « Je veux contribuer à raconter les histoires des gens, en particulier de ceux qui ont le plus souffert de la guerre. C’est pourquoi je cherche en permanence de nouvelles façons de le faire. »
Outre ses activités d’écrivaine, de photographe et de cinéaste, Rita Leistner donne un cours d’histoire du photojournalisme et de photographie documentaire à l’Université de Toronto.